Description
Statue fétiche Baoulé Blolo-Bla, Côte d’Ivoire
Cette statue fétiche Blolo Bla Baoulé est en bois lourd.
Imprégnée de symbolisme et de spiritualité, ce type de statue tient une place centrale dans la cosmologie Baoulé. Elle incarne la notion des « conjoints mystiques » ou « Blolo », ces époux de l’au-delà avec lesquels chaque individu est marié dès sa naissance, dans un monde invisible. Si l’un de ces conjoints mystiques est mécontent, cela peut engendrer des problèmes dans la vie terrestre.
Les rituels associés à cette statue sont conçus pour apaiser l’époux ou l’épouse mystique en colère. Les voyants et les sorciers jouent un rôle crucial en identifiant les problèmes et en recommandant des mesures appropriées. Dans le cas de problèmes masculins tels que l’infertilité ou des problèmes sexuels, la statue Blolo Bla est spécialement utilisée pour calmer l’épouse jalouse de l’au-delà, rétablissant ainsi l’harmonie dans la vie de l’individu.
La statue Blolo Bla Baoulé est bien plus qu’une simple œuvre d’art. Elle est le lien entre le monde visible et invisible, un symbole vivant de la profonde spiritualité et des croyances qui animent la vie des Baoulé. Elle est également un rappel constant de l’importance de maintenir l’harmonie avec les forces mystiques qui les environnent.
Le saviez-vous ?
Première ethnie de la Côte d’Ivoire, soit 23 % de la population devant les Bétés (18 %), les Senoufo (9,7 %) ; les Baoulé vivent principalement au centre de la Côte d’Ivoire.
Ils sont issus du royaume Ashanti (Ghana, anciennement Côte de l’Or) et font partie du grand groupe Akan.
Dans l’histoire, au XVIIIème siècle, Abla Pokou, reine de Kumasi (Capitale du royaume Ashanti) et nièce d’Ossei Tutu (Fondateur de la confédération Ashanti), contrainte par les guerres d’hégémonie et les troubles liés au commerce négrier qui ont ruiné plusieurs groupes, s’enfuit avec son peuple vers la Côte d’Ivoire.
La légende raconte qu’elle dû sacrifier son fils pour pouvoir traverser le fleuve Comoé. Elle pleura ce fils en murmurant « Bâ wouli » (l’enfant est mort)
Le peuple baoulé est né.